Ne plus être seulement un parti d'opposition
Lorsque plusieurs cadres du Rassemblement national – Marine Le Pen comprise – ont été condamnés, la plupart d’entre nous, à gauche, ont éprouvé un soulagement intense : pendant un instant, la justice confirmait ce que nous dénonçons depuis des années. Nous savions toutefois que ce type de condamnation pouvait, à terme, nourrir la rhétorique victimaire de l’extrême droite et renforcer son socle électoral. Pourtant, en simples citoyen·ne·s, nous nous sommes autorisé·e·s un moment de satisfaction.
Mais diriger ou représenter un parti politique demande une exigence supplémentaire : chaque mot devient un acte public, chaque réaction, un signal envoyé à des millions de personnes.
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